Wifirst promet du Wi-Fi «4 étoiles» aux hôtels
Le Wi-Fi n’est plus une option. Les hôteliers se doivent désormais de proposer un accès internet de qualité à leurs clients.
Sans le savoir, près d’un million de personnes utilisent chaque mois les services de Wifirst, parce qu’elles sont dans une résidence universitaire, un hôtel, un hôpital, une caserne ou un camping. La société, filiale du groupe Bolloré, a à ce jour équipé plus de 300.000 chambres d’hôtels en France, notamment, les Novotel, Pullman, Mercure et M-Gallery et, depuis la mi-novembre, la solution est mise en place dans les hôtels du groupe Lucien Barrière. A terme, 1600 chambres supplémentaires seront connectées via Wifirst.
«Notre technologie permet de garantir un meilleur débit et une plus grande fiablité», affirme Marc Taïeb, le PDG de Wifirst. Même si la trajectoire de son entreprise est bien loin de celle des étoiles montantes du Web. La société a été créée en 2002. Vincent Bolloré est entré à son capital en 2006. Cette année, elle devrait générer un chiffre d’affaires de 17 millions d’euros. Atout capital, il s’agit de revenus récurrents. Wifirst signe avec ses clients des contrats d’abonnement dont la durée de vie est en général de dix ans. Cette lente montée en charge de l’activité correspond au temps nécessaire pour déployer des infrastructures. Marc Taïeb, le PDG de Wifirst, fait aussi volontiers référence à Autolib‘, un autre «bébé» du groupe Bolloré, qui a mis a pris plus d’une décennie pour s’installer dans le paysage et devenir l’acteur incontournable que l’on connait aujourd’jui. Après avoir déployé son réseau en France, Marc Taïeb vise désormais l’international. Wifirst devrait commencer ses activités hors des frontières nationales dès l’année prochaine.
Des synergies sont aussi envisageables avec Bolloré Télécom, qui détient des fréquences en 3,5 Ghz. Le groupe a prévu de déployer 1500 sites d’ici septembre 2015. L’intérêt de ces fréquences est double; il complète le réseau de Wifirst. Schématiquement, le Wi-Fi, c’est pour l’intérieur des bâtiments, le 3,5 Ghz, l’extérieur. En outre, le 3,5 Ghz est «une fréquence de débordement». A terme, elle permettra d’absober le trafic que les opérateurs télécoms ne pourront plus supporter, du notamment à l’explosion des usages. Les consommateurs regardent toujours plus de vidéos en ligne et connectent de plus en plus d’objets à Internet.