Un site Web pour louer les services de hackers
Des internautes peuvent embaucher des as de l’informatiquepour résoudre certains de leurs problèmes, flirtant souvent les frontières du légal.
Hacker’s List est en ligne depuis le mois de novembre. Le site se présente comme un moyen sûr et rapide de mettre en relation des as de l’informatique et des internautes qui ont besoin de leurs services. D’après les informations du New York Times, il est basé en Nouvelle-Zélande.
Pour les clients, il suffit de déposer une annonce, ou bien de rechercher directement parmi les hackers membres du site pour les contacter. Le fonctionnement est similaire à celui d’eBay, et anonyme. Le paiement se fait par carte bancaire, auprès du site, qui prélève une commission. Le hacker, lui, doit ensuite signaler l’avancement de ses tâches à son client par l’intermédiaire de son compte Hacker’s List. C’est seulement une fois son travail terminé qu’il perçoit son paiement.
«Je veux savoir s’il me trompe»
En anglais, le terme de hacker n’a pas la même connotation négative que celle que lui prêtent les médias français. Il s’agit avant toute chose de personnes aux connaissances informatiques extrêmement développées, qui peuvent mener des actions positives («white hat»), par exemple pour renforcer la sécurité d’une entreprise.
La plupart des demandes sur Hacker’s Life ne portent toutefois pas sur ce type d’action. Parmi les nombreuses annonces postées sur le site, certaines sonnent comme un cri de désespoir. Les hackers peuvent ainsi endosser le rôle de détectives privés. Une Californienne offre par exemple 500 dollars (environ 435 euros) pour accéder aux comptes Facebook et Gmail de son petit ami, «pour savoir s’il me trompe», écrit-elle. Dans d’autres annonces, des internautes sont à la recherche de hackers pour récupérer un mot de passe égaré, ou bien pour faire disparaitre des photos embarrassantes.
Les annonces illégales «officiellement» proscrites
Certaines demandes vont bien plus loin. Dans une annonce, un utilisateur de Hacker’s List explique vouloir pirater la base de données d’une banque. Le site Web, lui, se défend de toute activité hors la loi. Les conditions d’utilisation de Hacker’s List interdisent en effet l’usage du service «à des fins illégales». Il faut aussi ajouter que la majorité des clients du site sont étrangers, ce qui complique les éventuelles poursuites.
D’autres sites web dans la même veine existent. Neighbordhood Hacker, par exemple, est originaire du Colorado. Tout comme Hacker’s List, il met en relation des pirates informatiques présentés comme «éthiques» avec des internautes ayant besoin de leurs services. Ce site Web a préféré se focaliser sur la sécurité, en proposant à ses clients de mieux protéger leurs données ou encore leurs mots de passe.