Microsoft chasse les utilisateurs d’Android et d’iPhone avec un bracelet connecté

novembre 03, 2014
admin

Microsoft est le dernier géant du secteur à annoncer son objet connecté. Son bracelet, le Band, est censé améliorer le bien-être de son utilisateur en interprétant des données liées à son activité.

Microsoft se lance à son tour dans le marché des objets connectés. Alors qu’il avait mis du temps à réagir à la sortie de l’iPhone et à l’avènement d’Android dans les smartphones il ne souhaite pas se laisser distancer sur ce marché naissant. Le Band, présenté mercredi, est immédiatement disponible aux Etats-Unis pour 199 dollars (environ 157 euros) et pourrait bientôt débarquer en Europe.

Ce petit bracelet noir se connecte en Bluetooth avec un smartphone. Une fois relié à l’application Microsoft Health, le Band récupère les données liées à l’activité de son porteur: nombre de pas, calories brûlées, rythme cardiaque ou encore qualité et temps de sommeil. Pour cela, le bracelet intègre plusieurs capteurs dont un dédié aux battements du cœur et un autre réservé aux mouvements. L’écran tactile de 1,4 pouce qu’il arbore lui permet aussi d’afficher les notifications du smartphone pour éviter de le sortir de la poche. Il est ainsi possible de consulter les appels manqués ou les rendez-vous de la journée. La reconnaissance vocale ne fonctionne que si le smartphone lié au bracelet est un Windows Phone.

Pour se faire une place sur un marché déjà très disputé, Microsoft souhaite toucher le plus grand nombre d’utilisateurs possible. Le Band fonctionne avec iOS, Android et évidemment Windows Phone. À l’inverse, l’Apple Watch devra être utilisée avec un iPhone. Le bracelet connecté de Microsoft est aussi compatible avec des applications externes comme Runkeeper, bien connue des adeptes de la course à pieds. Microsoft annonce une résistance aux éclaboussures d’eau et à la poussière et une autonomie de 48 heures en utilisation normale. Une information rassurante quand les montres connectées actuelles peinent à tenir la journée d’utilisation. Le bracelet nécessite une heure et demie pour une recharge complète.

Le «quantified-self», lubie des acteurs de la high-tech

Cette tendance du «tout-mesurer» consiste à récupérer des données sur sa vie quotidienne pour améliorer son bien-être voire sa santé. Microsoft est une des dernières grandes entreprises technologiques à s’y être lancé. Avant elle, Samsung, Google avec Google Fit, Huawei ou encore LG s’y sont mises. En France, Withings s’est spécialisé dans ce créneau depuis 2009 et propose par exemple des balances ou encore des tensiomètres connectés. Ce secteur qui semble promis à un bel avenir. Début 2014, 31% des français déclaraient être prêts à investir dans une montre connectée.

Ce nouveau marché pose néammoins la question de la confidentialité des informations. Les fabricants d’objets connectés pourraient partager ou vendre les données liées à notre santé à des compagnies d’assurance ou encore à des banques, qu’elles soient anonymisées ou non. Au mois de mai, la Cnil (Commission nationale de l’informatique et des libertés) s’interrogeait, déclarant travailler depuis plusieurs mois sur moyen de protéger ces informations, pour le moins personnelles. D’après l’observatoire de l’Idate, le marché mondial des objets connectés représentera 80 milliards d’appareils d’ici à six ans.