Les technologies préférées des développeurs mobiles
HTML5 enregistre une baisse de popularité chez les développeurs mobiles.
Facebook demeure le réseau social le plus souvent connecté aux apps.
L’engouement des développeurs mobiles pour HTML5 ne cesse de décroître depuis mi-2012. C’est là l’un des principaux enseignements du dernier baromètre semestriel Appcelerator / IDC. Obtenant près de 73% de réponses favorables en juillet 2012, la dernière née des versions HTML n’intéresse désormais plus que 60% des développeurs interrogés dans le cadre de cette étude.
« Ce déclin peut être attribué au pragmatisme des développeurs », commente Appcelerator. « La plupart d’entre eux s’accordent pour dire que HTML5 peut répondre à certains types d’application, mais qu’il ne peut répondre systématiquement à tous les défis du développement multi-plateforme. » Dans beaucoup de configurations, HTML5 n’atteint pas les performances d’une application native. Il n’offre pas non plus toujours les mêmes possibilités d’accès aux fonctionnalités matérielles des terminaux mobiles.
App HTML5 vs App native :
le débat n’est pas clos
matière de développement mobile. Et ce, devant la création de l’Open Graph (16,7%) et ses investissements en matière de Mobile Analytics (via le rachat de Onavo).
Reste que le débat n’est pas clos. Loin de là. L’arrivée de la 4G pourrait en effet changer la donne, en permettant aux pages HTML5 de se charger plus rapidement notamment.
Les initiatives des acteurs du Web de standardiser les API d’accès au couche matérielle des appareils pourraient aussi faire évoluer la situation, en faveur de HTML5. Sur ce terrain, Mozilla a notamment lancé un projet, baptisé Open Web Devices platform (OWD). Dans le cadre du lancement de Firefox OS, elle a en effet soumis une spécification d’API matérielle au W3C – couvrant accéléromètre, géolocalisation, téléphonie…
Les environnements de développement mobile les plus populaires
Sur le front des langages de développement, JavaScript est le grand gagnant. 47,2% des répondants le placent en tête. Il coiffe au poteau Java (35%) et Objective-C (32%). « C’est sa capacité de rendu riche avec un poids léger et sa simplicité d’apprentissage qui font du JavaScript un choix naturel pour le développement mobile rapide », explique IDC. « Combiné au cloud, le rôle de JavaScript devient de plus en plus central : le cloud booste l’adoption du langage de script comme infrastructure de backend applicatif via la librairie Node.js », poursuit le cabinet. Alors qu’ils sont 90% a prédire une explosion des API mobiles, près de 75% des répondants estiment d’ailleurs que le Backend as a service va aussi monter en puissance.
Node.js contribue à compléter, sur la partie serveur, les infrastructures JavaScript client, comme AngularJS, Knockout.js ou Ember.js. Conscients de ces atouts, les développeurs interrogés sont 88% à affirmer que le langage de script devrait probablement ou très probablement accroître sa domination en 2014, à la fois côté serveur et côté client.
Les langages de développement privilégiés pour la mobilité
Qu’en est-il des choix des éditeurs d’apps mobiles en matière de sources de données ? Facebook arrive en tête des sources les plus souvent intégrées, devant Twitter et Google+ (cf. le graphique ci-dessous). Et à la question de savoir quel système d’authentification est privilégié, les développeurs mobiles évoquent d’abord les protocoles web traditionnels type formulaire+HTTPS (38,8%), loin devant les standards SAML ou OAuth (21%), et le service proposé par les réseaux sociaux en la matière (19,1%).
Les sources de données auxquelles les apps mobiles font le plus souvent appel
Pour l’heure, près de 57% des développeurs mobiles construisent leurs applications pour deux OS en général, contre 19% pour un seul et 17% pour trois systèmes.
Méthodologie : l’étude d’IDC publiée pour le compte d’Appcelerator (éditeur d’environnement de développement multiplate-forme) a été réalisée auprès de 6 698 développeurs à travers le monde du 14 au 30 novembre 2013.